De 1917 à 1939 : la déferlante américaine.

En cette période de guerre, la venue des soldats américains sur le sol français transforme le port de commerce en un vaste camp de transit des hommes, matériaux et chevaux.

Entrés en guerre le 6 avril 1917, les soldats américains investissent complètement le port de commerce le 12 novembre 1917.

Après la signature de l’armistice en 1918, le port de Brest est choisi comme principal port d’embarquement des soldats américains.

1 200 000 soldats rembarquent au port en 1919 pour rentrer chez eux.

1 195 000 tonnes de grains et de farine, mais aussi d’engrais, produits chimiques, métaux et charbon, transitent par le port en cette fin de guerre.

Bien que le port de Brest ait la capacité de recevoir les plus grands navires du monde, les premières années d’après-guerre sont difficiles. Son trafic ne cesse de chuter. De 1 195 000 tonnes en 1918, il passe à :

  • 770 000 tonnes en 1919 ;
  • 640 000 tonnes en 1920 ;
  • 540 000 tonnes en 1921.

Avec ces résultats alarmants, Brest cherche à diversifier ses activités.

La chambre de commerce obtient la concession de la première forme de radoub en mai 1921, misant sur le développement des activités de réparation navale.

Les navires américains venant se ravitailler en mazout à Brest confortent sa position. Le trafic en  hydrocarbures accroît fortement : de 10 000 tonnes en 1927, il passe à 36 000 tonnes en 1929.

Durant cette période d’entre-deux-guerres, la chambre de commerce prend à sa charge le service de remorquage. En 1920, elle fait l’acquisition de la vedette Reder-Mor, destinée aux déplacements des navires de petit tonnage et des chalands.

À la veille du crack boursier, en octobre 1929, le trafic portuaire rejoint celui de 1919 avec 750 000 tonnes de trafic. Le port de Brest affiche une honorable 16e place dans le classement des ports français.