De 1944 à 1960 : tout est à refaire…

Durant la Seconde Guerre mondiale, Brest est une ville occupée, bombardée et sinistrée.

En 1941, les Allemands occupant la France basent leur redoutable flotte de bâtiments de surface puis de sous-marins à Brest. Tout le littoral breton est classé en « zone interdite ». Brest subit 165 bombardements et 600 alertes aériennes en quatre ans.

Brest est libérée le 18 septembre 1944. Les trois quarts de la ville sont détruits… Au port il n’existe plus ni ouvrage d’accostage, ni outillage public. Bien que Brest respire à nouveau, son port de commerce est inutilisable, détruit, saccagé et de nombreuses épaves encombrent la rade. Tout est à reconstruire.

Une nouvelle dynamique naît en 1946. La ville renaît de ses ruines, son port reçoit des cargos de plus en plus nombreux et elle contribue pour une large part au ravitaillement du pays. La chambre de commerce ne s’est pas démotivée et a toujours comme but d’en faire un port d’envergure européenne.

Durant l’entre-deux-guerres, ce sont 200 000 tonnes d’anthracite et de poussier de charbon qui sont déchargés chaque jour au cinquième bassin. Grâce à cela, le port devient en 1957 un grand centre d’éclatement minéralisé. Il assure donc, par cabotiers, la distribution du charbon américain dans les ports français.

Cette activité traditionnelle traverse le XXe siècle jusqu’à la fin des années 1960, où elle atteint son chiffre record de 1,7 tonne échangée en 1963.